L’émergence des sciences ostéopathiques
L’approche scientifique de la discipline nommée « ostéopathie » est
une entreprise récente. Sa simple évocation occasionne des réactions
clivées allant de l’apaisement salvateur au rejet épidermique. Les
oppositions dualistes ne cessent de se révéler entre tradition et
modernité, conservatisme et progressisme, fidélité doctrinale et
accommodation sociétale.
Pourtant l’entreprise consistant à appréhender l’ostéopathie par la
démarche scientifique n’a pas pour vocation d’être prescriptive des
comportements individuels, mais de chercher à interroger les composantes
d’une médecine non-conventionnelle. La science consiste seulement à
essayer de répondre avec le meilleur niveau de preuves à une question
précise et convenablement posée.
Dans ce galimatias de réactions contrastées, il convient de distinguer
deux obstacles principaux venant contrarier l’épanouissement scientifique
de l’ostéopathie. Le premier obstacle est de nature structurelle (Partie I),
c’est-à-dire qu’il traite des fondements inhérents à la science. Le second
obstacle est de nature fonctionnelle (Partie II) dans la mesure où il
s’intéresse aux intérêts que peuvent présenter les connaissances.